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DE LA VILLE DE PARIS.
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poulce de hault, qui estoit faitte de bronze de platte peinture. Et estoit laditte histoire d'un Mercure te­nant son caducée, de laquelle l'air estoit remply de plusieurs aultres peintures ornée de ses bordures el encaslremens pour son ornement.
Ledict sodé estoit couronné d'une corniche moyenne, au dessus de laquelle y avoit une petite table revestue d'une aultre élévation avec son fron­tispice ou timpan, qui estoit enrichy, pour amortis­sement d'icelluy, de deux trophées et de deux es-tandars ou guidons à l'anticque, l'un de France et l'aultre de Polongne.
A chacun des costez dudict timpan estoient les armoiries de France et de Polongne, qui servoient d'ornemens et enrichissementz tant d'ung costé que d'aultre.
Les inscriptions estoient telles, sçavoir :
Du costé des armoyries de France, estoit escripte ceste petite inscription :
PIETATI-ET-1VSTICIAE-CAR-IX-GALL-REGIS-CHRISTIAN1SS-HONORI-ET-FELlCITATI-PERPETVAE-HENRICr-POLONIAE-REGIS-OPTIMI-FORTISS-P-
Et ung plus bas :
Plus, aux deux costez d'icelluy arc y avoit deux eschaffaulx pour recevoir les Seigneurs et Gentilz­hommes, ornez de lierre et de laurier; sur lesquelles estoient deux ouvertures pour le passaige.
Et estoient les tables d'attente, à l'endroict du socle ou podion attique, enrichies d'histoires : l'une d'un Loïs sorty de France de la maison d'Anjou, du costé de la France®; et du costé de la [Pologne]!3', une Anne de France mariée au Roy de Polongne W.
Au dessus des stjillobates estoient les figures des fleuves Seine et Vistule.
Dans la grande table que nous avons cy devant dict avoir' esté au millieu de la frize et architrave dudict arc'5', estoient escriptz ces vers latins, en lettres d'or sur champ d'azur, contenans les singula-ritez et perfections qui sont communes aux hommes des deux nations, France et Polongne.
par pietatis amor, par et concordia morvm, qvae solet inter se gentes sociare remotas; par vtrinqve fides, par recti cvltvs et aeqvi, par stvdivm, ingenvas et amor nativvs in artes; bellica par vtrinqve peritia, par eqvitvmqve Et peditvm robvr, par cvm externisqve svisqve temperies vitae, par wltv et pectore candor : cvncta pares paribvs gallos ivnxere polonis.
[Page 82 , n° 31.]
Du costé où estoient les armoiries de Polongne, estoit premierement ceste inscription :
[SANCTA IVRA- DABO ■ PACEMQVE-MEIS • ET- FOEDERA-
[HONORES SERVABO • ATQVE • SVOS • GENTI • TVTABOR •
Et plus bas estoit continuée ceste inscription, en lettres capitalles comme la precedente :
APRISCIS • POLONIAE- PRINCIPIB VS • IN • ISTR • ILLIR-DALMAT-CROAT-MIS- BOHEM-SIGNA- VICTR1CIA-ILLATA-
À l'Apport Baudoyer.
Ayant ledict Seigneur passé ledict arc suivant la grand rue Sainct Anthoine, et approchant de l'eglise Sainct Gervais, trouva à l'endroict de la fontaine de l'Apport Baudoyer Ung grand vaisseau qui represen-toit le navire Argo, eslevé de quatre à cinq toises de hault sur la largeur requise, peint et historié tout au pourtour de plusieurs histoires et figures ma­rines, garnyes de plusieurs voilles grandz et pe­titz, tous de taffetas avecques forces cordaiges, ainsy et en la mesme forme qu'on a accoustumé de veoir aux navires qui sont sur la mer. Et estoit lad. na­vire dans une représentation ou figure de mer avec
C Le Registre a ici un blanc de quelques lignes qui devait être rempli par le lexte de celle seconde inscription en l'honneur de la France. La même lacune existe chez Dom Félibien, p. 433.
(2) Louis 1" (t326-i382), surnommé le Grand, roi de Hongrie en i342, descendait de Ia maison d'Anjou par son père Charobert ou Charles ll, petit-fils de Charles le Boiteux, roi de Naples et de Sicile, de la dynastie angevine issue de Charles, comte d'Anjou, frère de saint Louis. — Louis de Hongrie, désigné comme roi de Pologne par son oncle Casimir III, dès 1355, ne prit possession de ce second tronc qu'en 1370, après la mort de Casimir qui s'était rendu moine à Citeaux, puis à Saint-Bénigne de Dijon où son tombeau existe encore.
<3> Le scribe a répété par inadvertance da costé de la France.
C) Il y a probablement erreur au sujet du nom de la "princesse de France mariée au Roy de Pologne» ; du moins nous n'avons pas réussi à identifier le nom de cette Fille de France qui serait devenue Reine de Pologne.
(5> Voir le texte de l'alinéa afférent à la note 2 de la page précédente.